Je pense que je pense trop
Mais ce n’est jamais trop en fait
Car on n’est jamais au bout de ses peines
Toujours il faut remettre l’ouvrage et gna gna gna
Parce que ça n’en finit jamais ces histoires…
Et pourquoi ?
Et comment ?
Qui et avec qui ?...
Tu sors d’où, toi ?
Tu es sûr que tu es venu pour moi ?
Ça m’étonne, je ne m’y attendais pas.
Tu l’affirmes, tu claironnes,
Et moi je me rengorge, j’adore
Et tu me berces,
Et je m’illusionne…
Et après c’est fini
Tu es parti
Tu as dit
Que tu t’étais trompé de personne
Là encore, permets-moi, je m’étonne :
Faudrait savoir, tu es le énième qui me fais le coup
Je commence à en avoir marre que tout soit si flou
Alors je gamberge
Je soliloque
Pourquoi ?
Comment ?
Qui et avec qui ?
Lui, Elle,
Parce que ce sont EUX
Ici, ou là
Heureux et amoureux
Parce que Dieu le veut
Peut-être
Ou le Diable
Va savoir
Encore des questions,
Et me revoici à songer
À supputer, à ratiociner
À imaginer tellement de choses
Et leurs causes
Impossible de faire taire ce vacarme incessant
Ce brouhaha de pensées, monologues & dialogues
Qui s'engouffrent dans ma boîte crânienne
Comme si c’était un moulin à vent
Vous savez comment l’arrêter, vous, le moulin ?...
Faut couper l’eau, sans doute, l’alimentation
Seule la Camarde me délivrera-t-elle de ce tourbillon, de ce tourment ?
D’idées d’opinions de questions et d’hypothétiques réponses
Me les donnera-t-elle ?..
Et contre quoi ?
La rançon de la mort ?
Y en a-t-il une ?...
Et c’est reparti…
© Sylvie Béard – 2020